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 Un théâtral rez-de-chaussée

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Killy
Iznogood
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MessageSujet: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptySam 22 Jan 2011 - 21:21

Suite du RP qui se déroule dans "Chambre de Mikan"

La confusion, née de ce qu'il venait de trouver dans la chambre de Mikan, régnait en maître dans l'esprit du jeune Phoenix. Pourtant, il ne s'était pas détourné de sa mission première, qui consistait à apporter ses frusques à la naufragée. Mais il semblerait que cela dusse attendre encore un peu...
En effet, malgré l'objectif qui trônait dans son esprit telle une cible à atteindre en priorité, son entrain se vit contrarier par l'apparition express de sa soeur, dont il se doutait pourtant fort bien. Celle-ci venait de pénétrer l'intérieur du hall et semblait monter à toute allure dans sa chambre quand les deux se croisèrent à l'instant même où celle-ci allait poser son premier pas sur la première marche du rez-de chaussée. Elle semblait ne pas s'être rendue compte de la personne qui lui faisait désormais face, et qui semblait, à ce moment précis, n'être qu'un obstacle insignifiant sur sa route.

Il ne fallut que l'espace d'un battement de cil pour que Killy se rende compte de l'état dans lequel se trouvait sa soeur. Ses yeux, encore rougis par de très probables larmes, avait cette expression de vide commun à tout humain venant d'être victime de quelques maux, souvent d'origine affective. Sous son apparence de dure à cuire, que cela soit due à son caractère ou à l'étiquette inhérente aux filles de la famille, son frère se doutait bien qu'elle n'était pas non plus aussi intouchable qu'elle le laissait volontiers paraître. N'étant pas le genre à se mettre quantité d'idées en tête, il ne pensa même pas qu'il pouvait y avoir un lien entre ce qu'il avait lu dans l'agenda de sa soeur et son état actuel.

- Bonjour, Soeur.

Pas de réponse, Mikan n'avait fait que lever le visage vers son frère et le fixer brièvement. Elle espérait peut-être abréger ainsi l'entrevue... Nullement attendris, Killy se contenta d'appliquer la seule véritable stratégie qu'il avait toujours appliqué, lorsqu'une situation apparemment sensible s'offrait à lui. Une attitude diplomatique porterait sûrement ses fruits.

- Quelques affaires urgentes requièrent mon attention, aussi me dois-je d'aller droit au but. Puis-je savoir d'où vous revenez ? Il me semble qu'aucune sortie n'est à l'ordre du jour, sur votre planning personnel...

Toujours pas la moindre réponse. Que fallait-il faire ? Céder à sa répulsion naturelle à parler comme le ferait le commun des mortels ? Pour la mettre à l'aise, il finit par se résoudre à un important effort.

- Hum...Tu.. Tu as une attitude étrange, aujourd'hui. Je suis votre...ton grand frère avant tout, vous... tu peux toujours me parler, si ça ne va pas...

Les hésitations trahissaient définitivement le mal qu'un noble pouvait ressentir quand il devait employer le langage de la plèbe. Décidément, il détesterait toujours le trop-plein de familiarité.
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Mikan
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MessageSujet: Re: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptyDim 23 Jan 2011 - 12:15

Suite de Les pieds dans l'eau, la tête dans les nuages

_________-oO•*°*°*•Oo-_________

Mikan marchait à vive allure, la tête baissée sans se soucier des quelques personnes qu'elle croisait. Elle ne voulait voir personne aussi se concentra-t-elle sur son but : atteindre sa chambre au plus vite. Elle n'avait cessé de ruminer ses idées noires tout au long du chemin et était à présent à deux doigts de laisser ses larmes s'écouler de nouveau. Dans les rues, la plupart des passants s'étaient retournés sur son passage comme à la vue d'une bête curieuse ; leur chef d'État pleurait, quelle chose étrange. Mais voyons, comment pouvait-on être humain et diriger un peuple en même temps ? C'était ridicule ! Elle grogna de rage, agacée par ces considérations stéréotypées qui accompagnaient son statut dans l'esprit des phénixiens. Certes, elle devait faire attention à se montrer sous son meilleur jour lorsqu'elle sortait, mais elle n'en était pas moins une jeune femme avec des émotions, et aujourd'hui, elles avaient été mises à rude épreuve. Elle avançait donc d'un pas pressé vers les escaliers qui menaient au grand hall du château sans prêter attention aux regards inquiets des domestiques qui s'écartaient pour la laisser passer.

Qu'allait-elle bien pouvoir dire à Baptiste ? Elle craignait d'être allée trop loin cette fois-ci et qu'il n'accepte pas ses excuses. Elle avait besoin de lui parler, de savoir si tout était désormais perdu ou s'il restait une chance de construire quelque chose avec lui, pourtant, elle n'avait pas le courage de l'affronter, pas ce soir. Enfermée dans sa solitude, elle ressassait inlassablement les événements de la journée, elle revivait leur premier baiser, un bienheureux sourire flottant sur ses lèvres, puis leur douloureuse dispute, les yeux embués de larmes. Cependant, elle ne voulait voir personne ce soir, aussi douloureux soient-ils elle voulait revoir encore et encore ces souvenirs pour préparer au moins l'instant où elle devrait lui faire face. Elle ne descendrait même pas dîner, elle ne voulait pas voir son frère, elle pourrait toujours prétexter qu'elle se sentait mal, ce qui n'était d'ailleurs pas tout à fait faux. Elle traversa le hall rapidement pour se précipiter vers l'escalier qui menait aux étages. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas que quelqu'un l'observait du haut du palier, ni ne remarqua qu'il arrivait en bas des marches au moment où elle s'apprêtait à les gravir. Elle nota simplement une présence, indésirable en outre, et se contenta de passer son chemin. Néanmoins, c'était sans compter sur son frère qui l'interpella, sans doute voulait-il savoir pourquoi elle n'était pas dans sa chambre à travailler comme elle le lui avait promis.

« Bonjour, Soeur. »

Mikan préféra ne pas répondre à ce salut ridicule, elle avait l'habitude qu'il l'appelle ainsi et se demandait parfois s'il se rappelait encore de son prénom, mais elle savait aussi qu'il n'était pas très à l'aise dans ses rapports avec les autres et qu'il lui parlait ainsi avant tout pour mettre une certaine distance entre eux. Elle se contenta de s'arrêter pour lui faire face, espérant que sa mine accablée lui ferait lâcher prise. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il n'était pas du genre à chercher à la réconforter aussi avait-elle bon espoir qu'il la laisse à son chagrin tout en retournant à ses occupations qui semblaient d'ailleurs fort prenantes. Cependant, il savait parfaitement qu'elle avait des devoirs à terminer aujourd'hui et ne semblait pas enclin à la laisser partir avant qu'elle ne lui ait avoué l'endroit d'où elle revenait. Elle ne répondis toujours pas, sentant la colère la gagner, elle ne lui rendait des comptes que par politesse, car il était son grand frère et que c'était, d'une certaine manière, une question de respect, mais ce soir, elle n'avait pas envie qu'il mette son nez dans ses affaires. Alors non, il n'était pas au courant de sa sortie de l'après-midi, mais il ne fallait pas croire que toutes ses activités étaient notées sur son planning officiel. S'il avait des affaires urgentes à régler, elle ne le retenait pas, qu'il s'en charge mais surtout, qu'il la laisse tranquille. Toutefois, alors qu'elle s'apprêtait lui tourner le dos pour parcourir les derniers mètres qui la séparaient de sa chambre, Killy reprit la parole sur un ton qui la laissa bouche bée.

« Hum...Tu.. Tu as une attitude étrange, aujourd'hui. Je suis votre...ton grand frère avant tout, vous... tu peux toujours me parler, si ça ne va pas... »

Le voilà qui la tutoyait à présent ? Il avait, certes, marqué quelques hésitations, peu coutumier de ce langage vulgaire, mais il venait de faire l'effort de se montrer plus familier avec elle. Il avait toujours mis un point d'honneur à respecter les codes de langage de la noblesse et ce soir, non seulement il la tutoyait mais semblait s'inquiéter pour elle. Décidément, entre la déclaration inattendue de Baptiste et l'étrange comportement de son frère, cette journée avait été riche en surprises.

Elle fixa son frère d'un air intrigué, cherchant à comprendre ce que pouvait bien cacher ce soudain changement de ton. Espérait-il lui arracher plus facilement ses aveux de cette manière ? Non, il n'était pas si calculateur. Ce pouvait-il qu'il veuille réellement qu'elle lui fasse part de ses tracas ? Elle s'était toujours tournée vers Baptiste lorsqu'elle avait besoin de parler, mais ce soir, ce réconfort lui était interdit. Elle ne doutait pas que se confier lui ferait du bien mais... pas à son frère. Une grimace déforma son visage alors qu'elle s'imaginait lui expliquant qu'elle venait de vivre une grave dispute avec son nouveau petit ami. Elle se remémora alors ses réactions dès lors qu'il voyait un garçon l'approcher, ou même sa colère lorsqu'il l'avait surprise avec Mathys. Non, mieux valait ne rien lui dire.

« Oui je suis sortie cet après-midi. Mais j'ai presque terminé tous mes devoirs. Soyez tranquille, mon cher frère, je m'en allais justement les terminer. »

Elle espérait qu'en ne lui ayant pas rendu son tutoiement, il la laisserait tranquille, comprenant qu'elle ne voulait pas lui parler. Elle gravit alors le reste des marches de l'imposant escalier, impatiente de retrouver le calme de sa chambre, sans voir que son frère n'avait pas l'intention d'en rester là.


Dernière édition par Mikan le Mar 25 Jan 2011 - 21:59, édité 1 fois
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Baptiste Munroe
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MessageSujet: Re: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptyDim 23 Jan 2011 - 18:42

Baptiste revient du parc d'attraction : Phoenixia-land


Dans son idée Baptiste devait se dépêcher de retourner au château s'il voulait y arriver avant Mikan et ainsi évitée de la croiser.
Il espérait ne pas s'être trompé et qu'elle soit bel et bien allée s'aérer les idées avant de rentrer.
Une fois entré dans le hall le jeune homme se dépêcha de monter les marches de l'imposant escalier de l'ancienne battisse.
Certains aménagements plus récents avaient été opérés, mais la chambre que Killy avait accordée à Baptiste était une de celle n'ayant pas subi de changements, ou presque, seules de nouvelles fenêtres plus isolantes avaient été installées. Une fois arrivé au second étage le commis s'engouffra dans sa chambre sans oublier d'en fermer la porte.
Il voulait surtout ne pas être dérangé pour le moment. Il avait besoin de réfléchir, Killy viendrait surement lui parler d'ici peu, mais il préfèrerait que ce soit lui qui entame une conversation lorsqu'il serait près et que ses pensées ne le tourmenteraient plus comme elles le faisaient à l'instant. Il n'arrêtait pas de repenser à Mikan, à ce qu'il avait dit à la formulation totalement incompréhensible de ses propos qui avaient entraîné Mikan à presque lui crier dessus et ne plus vouloir le revoir. Puis il pensa à la réaction qu'aurait Killy quand il saurait que ça sœur s'était soustraite à son travail pour aller dans un parc d'attractions.

*Si je vais lui parler, l'occuper, je pourrais au moins éviter à Mikan de se faire prendre à rentrer aussi tard au château alors qu'elle ne devrait même pas l'avoir quitté.*

Il sorti de sa chambre, décidé à trouver Killy et à tenir son attention pour laisser à Mikan l'opportunité de rentrer sans soucis. Alors qu'il s'engageait dans l'escalier, du bruit se fit entendre depuis l'étage inférieur. En se penchant sur la rambarde, Baptiste aperçut Killy qui se pressait de descendre, il tenait des vêtements de femmes (qui appartenaient surement à l'une des servantes). Ce qui surprit Baptiste fut surtout le fait que Killy passait par le côté de l'étage où se situaient les appartements de Mikan.
Intrigué le jeune commis le suivi discrètement, en laissant quelques marches les séparer, dans le but de savoir à quoi pourrait bien lui servir ces habits féminins, et quelle raison avait pu pousser son meilleur ami passer par le côté de l'étage réservé à Mikan.
Soudain une inquiétude se saisit du jeune homme, Mikan serait-elle rentrée avant lui ? Killy l'aurait-il consignée ?
Killy étant arrivé au rez-de-chaussée. Tout en le suivant du regard Baptiste s'avançait sur le balconnet de l'étage, en tendant l'oreille il se rassura : si Mikan venait de se faire pendre par Killy, il l'aurait entendu fulminer contre son frère à travers la porte de sa chambre.

Soudain la grande porte du château s'ouvrit, Baptiste recula tout en restant à une distance lui permettant d'entendre qui était le nouvel arrivant. Il attendit la suite des événements qui ne tarda pas à arriver. Ce n'était pas vraiment une chose à faire, rester à "couter aux portes, mais au moins pour le moment cela lui changerait les idées.

Malheureusement il n'imaginait pas que loin de l'aider à changer le sujet de ses pensées, la nouvelle arrivée le pousserai uniquement à s'inquiéter davantage. En effet si Killy venait à peine de commencer à descendre les marches après le dernier palier, en face de lui avançant sans prêter attention à ce qui l'entourait, une Mikan aux yeux rougis. Baptiste s'en voulut elle avait pleuré par sa faute, en plus ce face-à-face risquait de la mettre dans une mauvaise situation...
Baptiste s'apprêtait à descendre pour, il ne savait comment, attirer l'attention de Killy et laisser Mikan se réfugier dans sa chambre. Mais à ce moment-là Killy s'adressa a Mikan, d'abord l'échange ne se fit que dans un sens puis Mikan répondit et recommença à monter les marches.
Baptiste ne savait que faire, devait-il se cacher, montrer qu'il était depuis un moment ou faire semblant d'arriver juste à ce moment ? Comment réagirait Mikan si elle le voyait ? Il était de plus bouleversé entendre Killy parler comme il l'avait fait était plutôt déstabilisant.
Il n'avait pas eu le temps de bouger, toujours debout devant la porte d'une des chambres d'amis proche du balconnet. Mikan arriva en haut de l'escalier, Baptiste ne bougeait plus, il n'avait pas trouvé comment il devait réagir, il était donc resté planté à ne savoir que faire en attendant que Mikan se trouve face à lui...
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MessageSujet: Re: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptyMar 25 Jan 2011 - 19:49

« Oui je suis sortie cet après-midi. Mais j'ai presque terminé tous mes devoirs. Soyez tranquille, mon cher frère, je m'en allais justement les terminer. »

La réponse de Mikan, succédant à son mutisme, accompagnant la reprise de sa marche en avant, certainement vers ses propres appartements avait été prononcée sur un ton ferme. Le jeune prince avait beau être habitué aux répliques souvent sèches de sa soeur, cette fois, celles-ci lui semblaient davantage alarmantes que provocatrices. Elle n'avait même pas pris la peine de lui déblatérer son 'excuse' en le regardant dans les yeux.

Il marqua un bref temps d'arrêt. Comment fallait-il procéder, dans ce cas ? Laisser la cadette faire ce que bon lui semble, histoire qu'elle se défoule sur les servantes du premier étage, comme cela lui arrivait de le faire en cas de colère royale ? Killy avait déjà condamné plusieurs fois de tels agissements, mais n'ayant plus d'autorité sur sa soeur depuis sa récente majorité, il ne pouvait plus vraiment y faire quelque chose. Et puis ce n'était pas la question. Sa soeur semblait receler un drôle de mal, d'ailleurs pourquoi s'était elle efforcée d'employer un langage de convenance, en retour à son propre effort ? Elle avait eu tant de mal à accepter de l'employer, et encore, elle n'en faisait qu'un usage très parcimonieux...Tout cela n'avait décidément aucun sens, et Killy s'empressa de se lancer à la poursuite de sa soeur. Celle-ci venait d'arriver rapidement au sommet des marches mais elle n'eut pas le temps de faire un pas de plus que son frère était déjà sur ses talons. Avoir fait beaucoup de sport dans sa jeunesse peut vraiment être utile, parfois, songea-t-il.

- Mikan ! l'interpella t-il une première fois.

Mais rien à faire, sa soeur faisait toujours la sourde oreille. Dans ces cas-là, n'y avait-il donc plus rien à faire ? Mais c'est sans compter sur la nature humaine, qui, dans les cas les plus désespérés, est capable d'accomplir des exploits, voire même des miracles. C'est ainsi que Killy, sans toutefois céder à la panique, laissa pour une fois son âme parler pour lui.

- Chibi...
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MessageSujet: Re: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptyJeu 27 Jan 2011 - 14:49

Alors qu'elle arrivait au palier ou l'escalier se ceignait en deux, elle entendit son aîné l'appeler une nouvelle fois, mais cette fois, il avait fait l'effort d'user de son prénom. Toutefois, bien qu'elle notât ce détail, elle ne prit pas la peine de se retourner ni même de s'arrêter. Que lui voulait-il à la fin ? Elle venait de lui dire qu'elle avait des devoirs à terminer, ne pouvait-il pas la laisser tranquille ? Elle ne se sentait pas capable d'affronter son sermon plein de bonnes intentions de grand-frère zélé. Elle continua donc sa route, montant les quelques marches qui la séparaient encore du premier étage. Elle tiqua néanmoins lorsque, sans doute dans une tentative désespérée de la retenir, Killy employa ce surnom qu'il lui donnait alors qu'ils n'étaient encore que des enfants.

« Chibi... »

Il n'avait pas crié mais plutôt soufflé ce simple mot qui suffit à l'arrêter. Elle était tellement stupéfaite de l'entendre qu'elle resta quelques secondes immobile, perdue dans ses souvenirs d'enfance. À cette époque, il ne voulait pas appeler sa petite soeur de la même manière que les autres, il avait donc trouvé un surnom qu'il serait le seul à utiliser, comme une marque d'affection qui montrerait que leur lien fraternel n'avait rien de commun avec ses relations avec leurs parents, les domestiques ou ses amis. Ça lui plaisait d'entendre son grand-frère lui donner ce nom si particulier, même s'il était un peu péjoratif, mais avec le temps, il l'avait mis de côté de même que son prénom pour ne plus se conformer qu'à un protocole bien trop rigide. Elle déglutit difficilement alors qu'elle réalisait qu'il n'avait sans doute pas laissé tomber les barrières qu'il avait dressées pour la laisser fuir ; sans doute n'abandonnerait-il pas avant d'avoir obtenu les réponses qu'il voulait.

Il ne l'aurait pas appelée ainsi simplement pour la réprimander de n'avoir pas terminé ses devoirs, peut-être était-il soucieux de son état : après toutes les larmes qu'elle avait versées, ses yeux devaient être rouges et gonflés, elle devait faire peine à voir. Elle se retourna alors lentement pour lui faire face, attendant simplement qu'il reprenne la parole. Elle ne lui avouerait rien s'il ne posait pas les bonnes questions, elle n'avait pas l'intention de faire part de ses peines de cœur à son frère.

Alors qu'elle levait les yeux, attendant sagement que Killy la rejoigne, son regard accrocha le regard noisette du jeune homme qui se tenait en face d'elle. Debout sur l'autre palier du premier étage, Baptiste la regardait, sans un mot, attendait-il qu'elle prenne la parole ? Il avait certainement remarqué que Killy la suivait, et elle ne doutait pas que ce fût la raison de son silence. Il fallait qu'ils s'expliquent, certes, mais pas devant lui. De plus, Mikan ne doutait pas que son cher grand-frère ne manquerait pas de remettre en question son amitié avec le jeune homme s'il apprenait qu'elle pleurait à cause de lui. Elle ne dit rien et resta à le regarder, tremblant légèrement à l'idée de ne pas pouvoir recoller les morceaux avec lui. Il restait si loin d'elle, lui en voulait-il à ce point ? Malgré son chagrin, elle ne put s'empêcher de noter qu'il n'avait toujours pas revêtu de tee-shirt. Elle laissa un instant son regard glisser sur ses muscles si bien dessinés. Le souvenir de leurs étreintes devenait insupportable, il fallait qu'elle s'éloigne de lui pour ne pas fondre en sanglots au beau milieu du couloir. Une pensée la retint toutefois ; et s'il se précipitait pour la consoler ? Il la prendrait certainement dans ses bras et elle pourrait de nouveau sentir sa chaleur si rassurante.

Elle fut cependant tirée de ses pensée par l'arrivée de son frère ; bien sûr, il ne ferait jamais ça devant lui. La mâchoire crispée pour ne pas pleurer, elle tourna, à contre cœur, son attention vers son aîné, mais ce n'était pas avec lui qu'elle voulait parler. Certes elle était touchée qu'il manifeste un soudain intérêt pour elle, et qu'il souhaite pour une fois, se comporter en grand-frère, mais il ne pourrait pas lui offrir le réconfort dont elle avait besoin et qui se trouvait indéniablement être dans les bras de Baptiste Munroe.
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MessageSujet: Re: Un théâtral rez-de-chaussée   Un théâtral rez-de-chaussée EmptyVen 4 Fév 2011 - 16:59

Spoiler:

Rubis revient de La chambre de la Naufragée

Tic, tac, tic, tac... l'étonnante et véritablement soulante montre interne que possédait malgré elle la créature de métal commençait à lui taper sur les nerfs, Rubis était persuadée qu'un jour, elle en deviendrait folle ! Pourquoi être une immense entité de guerre si c'est pour se retrouver avec une forme animale et la seule et unique chose qui la rend vraiment hystérique ? La première réponse qui lui viendrait à l'esprit est évidente, mais impossible à prononcer pour l'animal mécanique qu'elle était censée être. Donc, elle devait, même seule, garder ses remarques et ses insultes pour elle... Que faire d'autre de toute façon, ces imbéciles d'humains ne pouvaient pas comprendre.

Mais plus elle entendait cette musique gonflante sans pouvoir parler, plus elle avait une irrépressible envie de tout envoyer valser ! De plus, ses capteurs sensoriels et auditifs ne lui annonçaient aucune arrivée, de Killy ou de qui que ce fut d'autre, et d'après ses fins calculs, il aurait du revenir déjà depuis une minute, trente cinq secondes et deux dixièmes... A moins qu'il fut dans de beaux draps ? Non, impossible... cette ile tranquille... trop tranquille à son gout, n'était pas assez intéressante pour que des terroristes armés viennent en menacer l'espèce de vraie fausse dynastie installée... D'ailleurs, si Rubis avait eut le choix, elle n'aurait jamais, au grand JAMAIS mis ne serait-ce que la truffe ici...
Oh ! Non ! Ca c'était signe de la fin ! Elle commençait réellement à se prendre pour un chien-robot ! Fallait bouger, faire quelque chose ! Quelque chose bon sang ! Réfléchis, espèce de sale bête, réfléchis nom d'un...

Oh ! J'ai trouvé !

L'animal mécanique bondit sur ses pattes métalliques avant de se jeter en direction du couloir, et de rattraper Killy qui, semblait-il, avait oublié les vêtements de l'étrangère... ou bien cet humain avait-il tout simplement pensé avoir mieux à faire !
Mieux à faire, nan mais sans blague ! On n'a jamais mieux à faire que trouver quelque chose de propre pour accueillir un nouveau membre de son peuple...
Suivant les traces olfactives laissées par le jeune homme dans sa course aux fringues pour la nouvelle venue, Rubis descendit les escaliers, et sentit soudain que d'autres odeurs se mêlaient à la sienne, non loin... en effet, il avait mieux à faire , l'inconscient ! Les habits de la naufragée en main, il regardait sa frangine, planté face à elle, juste en haut des escaliers qui les menaient au rez-de-chaussée. Plus loin, l'ami de Killy et crétin de second frère de Mikan... Ces humains !
Levant les billes et capteurs visuels me servant d'yeux, au ciel, enfin au plafond, Rubis s'avança vers les deux êtres possédant le même sang. Elle émit quelques gargouillis à l'encontre de Mikan et tourna un regard accusateur en direction de son frère.


_ Waw fut la seule parole émise. Courte certes, mais pleine de sens.

L'espèce de crétin de jeune homme avait oublié le bon geste qu'il devait faire pour aider la nouvelle arrivante sur l'ile au lieu de papoter de tout et de rien à sa soeur, qu'il pouvait voir tous les jours !
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