Prof + Eleve = <3 ... Qu'en pensez-vous?

Je pense que l'amour peut naître n'importe où, n'importe quand, et dans n'importe quelles circonstances/conditions que ce soit, il n'y a pas vraiment de raison, d'ordre et de logique. Alors oui, une relation entre prof et élèves ne me choqueraient pas plus que ça, même si il serait légitime de se poser des questions sur certaines choses.
Déja, l'intégrité du prof, au niveau de la notation de l'élève avec laquelle il sort. Ensuite la différence de mentalité entre les deux me semblent être primordial (je ne parle pas d'écart d'âge, l'âge n'est qu'une donne statistique et un môme de 12 ans peut développer une maturité proche d'un 'adulte' de 18 ans, et l'inverse est vrai), car si l'on se retrouve dans une situation ou le 'grand' lobotomise le 'petit', ça ne serait pas franchement sain. Mais si on part du principe qu'il s'agit d'une relation d'amour pur et dur (le sujet de l'amour mériterait un topic à lui tout seul d'ailleurs), entre deux personnes suffisamment matures pour être vraiment consentante, et conscientes de ce qu'elles font, alors oui, pourquoi pas.

Vinou a écrit:

De plus, on ne choisit ni son âge (pour revenir sur la question de la différence d'âge que ce genre de relations implique) ni les gens de qui on tombe amoureux/se.
C'est parfaitement humain et la seule réelle barrière à ça ce sont nos considérations éthiques et morales personnelles ainsi que celles que nous impose la société dans laquelle on évolue.

Après, regardez du côté des Grecs de l'Antiquité : y avait rien de plus normal à pratiquer la pédophilie entre un prof et son disciple... C'est simplement une question d'époque, de moeurs, de cultures...

Ca rejoint ce que je pense, dans mes bras, Frérot =D
(Je précise que pour les grecs de l'antiquité, ça dépendait des cités, tous les grecs ne recevaient pas l'éducation qui allait aux rapports physiques élèves-professeur. Par contre je n'ai lu nulle part qu'il y avait aussi des rapports identiques entre filles/prof, les filles étant plutôt assignées à la maison et éduquée d'une autre façon).

J'ai envie de remonter ce tout vieux topic !


Alors même si je n'ai jamais été concerné par une telle situation, j'aimerais donner mon avis.
Donc aucun prof ou aucune prof ne m'a jamais fait d'avance. Ça ne m'aurait pas dérangé de savoir que j'aurais pu être au goût de certaines personnes mais j'aurais de toute façon refusé. En effet, je rejoins plutôt notre ami Cookie. Je trouve ça un peu glauque qu'un prof puisse séduire un mineur.
Oui, j'ai aussi un problème avec la différence d'âge. Plus de 10 ans d'écart avec une des deux personnes concernées en ayant moins de 18-20, je trouve ça franchement bizarre. Après, je conçois qu'un véritable amour puisse tout de même se construire mais j'aimerais voir les statistiques des ces relations. (Oui, j'aime les statistiques.)
Ensuite, même si les deux personnes sont majeures, ça peut entrainer des complications lors d'une éventuelle rupture. Imaginons que l'élève veut rompre, celui-ci (ou celle-ci) peut avoir peur des représailles dans tout ce qui est évaluation ou conseil de classe où l'objectivité ne serait pas présente du tout.

Ensuite, que la relation soit amicale ou amoureuse, il vaut mieux la cacher.
Ma cousine a eu comme prof une de ces amies de longues dates, un peu moins de 10 ans d'écart. Elles ont fait semblant de rien pendant un an tout en restant pote en se revoyant le week-end. La prof ne prenait pas part au conseil de classe quand ça concernait ma cousine mais personne n'avait conscience de leur relation. Tout s'est très bien passé pendant une année.


Et pour ce qui est de nos Grecs antiques, un ami m'a affirmé que les Spartiates se retrouvaient souvent dans des petites bergeries lors de leur séjour de repos pour entretenir des relations très viriles. Ces relations créées pouvaient faire naître une vraie rage au combat quand leur compagnon se faisait occire par l'ennemi. (Il est chouette ce mot ... Occire ... Ca sonne bien. Occire ...)
D'accord, ça ne rentre pas dans le sujet principal mais il ne fallait pas parler des Grecs. Na !

Bonjour,

je viens un peu de parcourir ce forum, et je vais donner mon opinion sur le sujet.
Déjà, il faudrait définir ce qu'on entent par relation prof/élève. Je m'explique. On parle de quelle genre de relation, à l'âge du collège ou celui de l'université ou on mélange les deux ? premier point.

si on différencie ces points, la relation prof/élève au niveau du collège va semer le trouble, mais pas dans le même sens. si un garçon tombe amoureux de sa prof, la situation sera mieux acceptée que si c'est à l'inverse, dans le cas d'un réciprocité des sentiments - je me réfère à un reportage sur ce genre d'histoire qui s'est passé au Canada où la prof a été accusée de crime sur mineur, et pourtant le gars l'a attendue patiemment pendant 8 ans et ils vivent ensemble avec enfants. Dans l'autre sens, ce genre de relation serait plutôt mal vue car on pense que les filles de cette âge ne sont pas assez majeures dans leur esprit pour comprendre ces implications. Bien que la chose soit risible à cette époque car je suis sorti avec une fille de 15 ans alors que j'en avais 17, et elle avait plus d'expérience que moi sur beaucoup de points - je ne rentrerais pas dans les détails mais nous n'avons rien fait.

Après au niveau de l'université, c'est vrai que les choses sont différentes car tout le monde est majeur, et ce genre de comportement passe beaucoup mieux. Je ne connais pas d'histoires réelles sur le sujet, mais on peut tous se référer à de grands films pour donner son opinion. De point de vue, ce genre de relation n'est pas dérangeante dans ce contexte, après au prof de savoir faire la part des choses du point éthique et déontologique de son boulot.

Mélanger ces deux aspects de la question me semble une erreur.

Pour poursuivre un peu le débat tout de même, je pense que le problème se pose au niveau que la sexualité chez les jeunes est de plus en plus précoce et qu'il devient dur pour les enseignants de différencier les signes extérieurs d'apparence et les signes sexuels. Et si en plus des sentiments devaient naître, il faudrait que ce soit le professeur qui se remette en cause. Je ne privilégie pas ce genre de relations, à part au niveau de l'université, mais je me mets à la place des profs qui doivent en voir défiler des verts et des pas mûres avec des aods de plus en plus sexués dès leur puberté.

Je pense qu'un professeur qui entre dans une relation avec un élève oublie qu'il a un droit de réserve absolu. Il se doit d'être un professionnel et cela en toutes circonstance. S'il en est incapable : qu'il démissionne ! Car l'Education Nationale a trop souvent couvert des cas notoires de pédophilie. Pour ma part, c'est tolérance zéro et j'assume ! Et que l'on ne vienne pas me citer des pratiques d'un autre âge ou bien des coutumes. C'est le premier devoir moral d'un professeur d'enseigner le respect et il commence par le respect de l'autre.
C'est facile de se cacher derrière l'argument du maître et de son disciple, du poète et de sa muse. N'empêche que ce genre de rapports malsains repose toujours sur des notions de pouvoir, l'autre devient la chose. Et c'est d'autant plus facile que la différence d'âge est grande. Donc, avant que ce professeur ne passe à l'acte : porter plainte auprès des services de police me semble être la plus judicieuse des choses... Sachant hélas, que l'on se retrouve bien seul dans ce type de démarche car les profs sont solidaires, l'Education Nationale ne veut pas de vagues. Les parents sont incrédules. Les "amis" nous montrent du doigt. Et comme c'est à la mode de mélanger fantasme et réalité, cela ne simplifie pas les choses. Je risque de passer pour bien sévère mais même si je dessine du olé-olé, il ne me viendrait pas une seule seconde à l'idée de transposer des choses que l'on peut accepter, tolérer dans le cadre du manga par exemple, dans la vie réelle. D'ailleurs, vous ne me verrez pas dessiner du shôta.

Tant que les deux sont majeurs, et sincère dans leurs sentiments, je ne vois pas le problème.

Après c'est sur que si l'élève trouve le comportement du prof "inquiétant", c'est un problème, mais je crois que c'est plutôt dut à l'attitude du prof plutôt qu'a sa profession en elle même.

En gros c'est comme dans toutes les relations, tant que c'est entre adultes, et que c'est mutuellement désiré, c'est ok. (enfin selon moi).

J'ai tout de même une question, qui sort certes du contexte de la relation prof/élève mais qui, à vous lire, me vient à l'esprit. Ma seule petite amie avait 16 ans, j'en avais 18. Suis-je pédophile ?

On parle de majorité sexuelle à 16 ans, je pense que la notion de pédophilie se base sur cela. Sinon, j'avais aussi entendu parler d'un truc genre 5 ans maximum d'écart entre les deux personnes si une est mineur. Après, je n'y connais pas grand chose législativement.

Sinon, je rejoins en grande partie l'avis de ma mémé, Doragon.

Voici ce que dit la loi française : " la majorité sexuelle est fixée à 15 ans et trois mois depuis 1945 pour les relations hétérosexuelles et depuis 1982 pour les relations homosexuelles ".

Maintenant, dans le cadre précis de l'enseignant et de son élève, il y a le cadre professionnel défini par la loi et qui est garant de la protection des personnes recevant un enseignement. Le professeur a une responsabilité morale envers ses élèves et leurs parents ou tuteurs légaux . Cette rigueur est indispensable.

Imaginons une tolérance de ce genre de pratique : quel serait l'avenir d'un élève qui se refuserait à un professeur ? Certains professeurs abusent déjà du "pouvoir" qu'ils croient détenir sur leurs élèves. On parle toujours ( et avec juste raison) des cas d'enfants élèves-délinquants et violents mais on évoque peu les cas de professeurs dominateurs voire pervers ; tous ceux qui prennent plaisir à montrer leur toute puissance en étant injurieux envers leurs élèves, en les humiliant publiquement, en ayant un comportement déplacé comme une main pressante sur la nuque sous prétexte de vérifier un devoir... quand ils ne passent pas à l'acte.

Le pire étant que la différence d'âge et de maturité rend la tâche de ces "prédateurs" facile : c'est facile d'éblouir quelqu'un de 15 ans qui n'a aucune expérience. D'autant qu'on se cherche à l'adolescence et que les garçons de 15 ans paraissent souvent immatures pour les filles de 15 ans. C'est une sacré violence pour quelqu'un sans expérience ou très peu, de se voir demander certaines choses par son professeur de 35 ans quand on en a 15 ! Je poursuis en détail ou vous voyez ce que je veux dire. Entre le voir à la télé et le faire ou le subir ; il y a un monde. D'autant que le prof a des arguments pour parvenir à ses fins et que l'élève ne veut pas passer pour le dernier des imbéciles : rapport de pouvoir quand tu nous tiens. Ce que je veux dire, c'est qu'il est bien triste de commencer sa vie sexuelle par une expérience de la sorte et que malheureusement, à 99,99 %, il ne s'agit nullement d'amour dans une relation prof/élève ou bien est-ce à sens unique de l'élève vers le prof.
Dans presque tous les cas, on est dans un rapport de pouvoir et de dominant/dominé. Maintenant, libre à chacun de voir s'il veut devenir "la chose" de l'autre. De toutes façons, ce choix ne concerne pas que les mineurs. Montaigne disait "âge de choix et de connaissance. " pour parler de la majorité sexuelle. Il résume l'essentiel du débat.