Suite du post de 'La chambre de la naufragée'
Killy longea la salle de rangement et pris les escaliers situés à proximité de cette dernière. IL arriva ainsi au premier étage du château qui donnait immédiatement sur la chambre de service. Continuant promptement son chemin il passa logiquement à côté de la chambre de Mikan, qui se situait à droite des escaliers et qui occupait une majeure partie de l'angle gauche inférieur du premier étage. L'ornement, de style ancien, datait de la première construction du château; si celui-ci avait subit bien des modifications et plusieurs travaux de rénovation au cours des siècles, le château conservait tout de même des traces de son illustre passé. L'intérieur de la chambre en avait gardé un certain éclat, mais rares étaient les personnes qui pouvaient en témoigner puisque sa soeur prenait soin de laisser la porte de sa chambre fermée, qu'elle soit présente au château ou pas.
Pressé, Killy faisait désormais route vers les chambres des domestiques. Les servantes avaient leurs propres appartement à l'étage de Mikan, tandis que les serviteurs étaient logés dans leurs appartements aux deuxième, là où résidaient Killy et Baptiste. Killy, sûr de son fait, savait qu'il pourrait trouver sans risque quelques frusques appartenant aux servantes, et qu'elles feraient l'affaire pour dépanner, l'espace d'un court moment, la naufragée. Après quelques hésitations à la vue du large choix qui s'offrait à lui, il finit par se munir d'une robe blanche qui, bien que n'ayant pas la classe des fringues de sa soeur, semblait correspondre aux vêtements que portait la naufragée - Killy n'avait pas remarqué qu'en réalité ses vêtements, rouges, avaient déteint à cause de l'eau de mer.
(lien vers l'accoutrement trouvé par Killy : http://unefillequiaimelesrobes.files.wordpress.com/2009/05/robe-blanche-bow.jpg )
Killy refit aussitôt le chemin ouvert, mais une sorte de flash le fit s'arrêter brusquement, alors qu'il s'apprêtait à prendre les escaliers en sens inverse. En effet, la porte de chambre de Mikan était entrouverte. Etait-ce le cas lorsqu'il était déjà passé la première fois ? A vrai dire il ne pouvait jurer de rien, ayant du mal depuis toujours à être troublé par la moindre contrariété lorsqu'il avait une chose à accomplir en urgence. Cela lui avait d'ailleurs valut plus d'un mauvais tour, mais cela n'est guère le moment, au vu de la situation, de s'y pencher, chers lecteurs ! Toujours est-il que ce détail troubla suffisamment le jeune prince pour faire demi-tour et s'approcher de ladite porte. Après examen minutieux - à l'aide de coups d'oeil parfaitement scrutateurs à l'intérieur de la chambre - il finit par se résoudre à y entrer. Sa soeur n'était pas là, il n'avait donc rien à faire là, mais il ne put s'empêcher de s'approcher de la fenêtre de la chambre située directement en face de la porte d'entrée. Il fut soudainement frappé de mélancolie : c'était depuis cette même fenêtre qu'il avait vu ses parents s'éloigner. Sa soeur était trop petite ce soir là pour pouvoir ne serait-ce que les apercevoir, d'abord parce qu'elle était endormie et ensuite parce que les parents avaient pris soin de tout faire pour ne pas la réveiller. A ce souvenir plutôt triste se succéda immédiatement une autre anecdote, bien plus en amont dans le temps. Il revoyait désormais Mikan, avec quelques années en moins, alors que sa taille de l'époque ne pouvait faire coïncider la hauteur de ses yeux avec la base de la fenêtre. Les serviteurs prenaient ainsi la peine, parfois, de placer des cagettes de fruits, la plupart du temps des mandarines, pour qu'elle puisse regarder à sa guise à travers la lucarne, ce qui lui avait valut le gentil sobriquet de 'Mandarine', ou de 'Princesse Mandarine' par ses domestiques ou certains de ses proches.
Les souvenirs se bousculaient dans l'esprit du jeune homme quand tout à coup il aperçut au loin sa soeur, qui semblait revenir d'un pas bien précipité vers la demeure familiale. Ses jambes décidèrent pour lui de la marche à suivre et commencèrent à bouger instinctivement jusqu'à l'entrée. Sitôt son chemin en sens inverse entamé, celles-ci manquèrent de peu d'écraser un objet pour le moins insolite, situé à même le sol, ouvert en son milieu avec des pages qui commençaient déjà à subir les effets pervers dont les feuilles d'un livre peuvent être victimes, quand elles sont positionnées ainsi. Pour éviter qu'elles ne se froissent davantage - chose qu'il détestait par dessus tout - Killy s'enquit de ramasser l'agenda de Mikan pour le reposer sur son bureau. Mais son regard fut attiré par ce qu'il se trouvait d'écrit sur la page qui était ouverte.
Rdv Baptiste
Killy se contenta de prendre acte de ce qu'il venait de voir. Il reposa l'agenda de manière solennelle, sortit de la pièce, et poursuivit sa route jusqu'à atteindre le vestibule où reposait celle qui avait voulu jouer un drôle de remake du Titanic. De nouveaux soucis semblaient désormais occuper ses pensées et peu importe la personne qui l'aurait croiser à ce moment l'aurait de suite compris à travers l'expression grave de son visage.
Suite du RP dans "Un théâtral rez-de-chaussée"